Invité par Scenizz au Théâtre des Feuillants ce samedi 16 janvier (c’est complet, ne cherche pas), Guillaume Meurice fait marrer les gens dans les salles qu’il blinde et sur France Inter. Sexy bonus : il est né à Chenôve. Entretien potache.

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La mention « né à Chenôve » ne figure même pas dans ta bio officielle. T’as honte de tes racines ? J’ai simplement peur d’être déchu de ma nouvelle adresse et d’être renvoyé à Chenôve en cas de condamnation. Je suis contre la double peine.

Le choix de t’orienter vers le théâtre c’était par dépit un peu non ? Je veux dire, quand on se tape des 8 en SVT et des 4 en physique, il ne nous reste plus grand chose généralement ? Il me restait théâtre ou la politique. J’ai choisi le théâtre par souci d’honnêteté vis à vis du public. Quand Sganarelle parle, les gens savent que le texte est de Molière. Quand Manuel Valls parle, les gens ne savent pas forcément que le texte est de Goldman Sachs.

T’étais scolarisé où exactement ? Qui doit-on tenir responsable de ces résultats minables ? Les professeurs sont les seuls responsables. Je suis un génie incompris en avance sur mon temps. Le jour où on découvrira que 8×7 ça fait 11 et que Hambourg est la capitale du Mali, ces enculés feront moins leur malin !!

T’aurais fini où sinon ? En prépa ? Ecole d’ingé ? A l’ESC de Dijon, où « les grands destins se payent se méritent » ? J’aurais certainement terminé punk à chouettes, rue du chien. Ou l’inverse.

T’as envie de dire quoi aux blaireaux qui ont grandi dans un autre département et te disent « Han ouais Dijon c’est la moutarde » ? J’ai envie de leur dire « Ah ouais !! C’est l’Amora la plage ». Parce que j’aime bien les blaireaux.

Toi-même t’as pas peur de faire partie de cette autre catégorie de blaireaux qui disent « Han ouais Dijon c’est la province » ? Absolument pas. Je ne suis pas du tout anti-provincial. J’adore les bars qui ferment à 17h et m’ennuyer à crever le dimanche. J’ai même un excellent ami plouc.

Pour info t’es pas le premier mec à l’humour douteux chroniqueur de France Inter à être interviewé par Sparse. Qu’est-ce que ça te fait ? Je connais très bien Pierre-Emmanuel Barré. C’est un garçon ambitieux qui vient de créer un nouveau parti politique : « néonazisme et point de croix ». Je crois que la société est prête pour ses idées (sauf peut-être pour l’aspect broderie).

C’était quoi ton rade préféré de l’agglo dijonnaise à l’époque ? J’ai quitté la région à l’âge de 6 ans et demi donc je ne saurais que trop vous conseiller la crèche Jean Jaurès. (Même si, à ma connaissance, il y a autant de chance de croiser Jaurès dans cette crèche que dans la tête d’Emmanuel Macron)

Ton spectacle au théâtre des Feuillants affiche complet. Avoue que t’as juste invité tous tes amis d’enfance pour te faire mousser. Bien au contraire. Mon spectacle est avant tout l’occasion de rencontrer les gens qui me détestent. Ils viennent en masse pour m’insulter et me frapper au visage. J’ai la même démarche qu’un ancien célèbre clown de Nazareth (dont on retrouve encore la drôlerie dans les discours de Christine Boutin).

Tarifs : de 5,50 à 21,80 €. Si je file le double j’atterris en loge VIP ? Faut payer combien pour une rencontre backstage ? Le backstage, c’est gratuit pour les filles.*

Je ne sais pas si t’es au courant mais depuis l’inauguration du Cèdre, Chenôve est devenu un haut lieu de la culture dans le coin : Ibrahim Maalouf, Nina Hagen, prochainement Marcus Miller ou encore Juliette Greco… C’est quand même autre chose que la fête de la pressée. C’est une bonne idée de recevoir des artistes inconnus. Profitez en bien parce que quand leur carrière va décoller, ça m’étonnerait qu’ils refoutent les pieds dans votre patelin !

Dis du mal des autres départements – ceux de l’ancienne Bourgogne hein, la Franche-Comté personne n’en a rien à cirer. Impossible, j’ai trop de respect pour les autres départements. En revanche, les gens qui vivent dedans sont des cons.

– Propos recueillis par Axelle Gavier
Photos : DR – facebook

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