Qu’est-ce qui est orange et très, très cheum ? Le troisième maillot que nous avait pondu le DFCO l’an dernier. Heureusement, les gars du département design sont redescendus cette année.
La Ligue 1 Conforama, qui possédait pourtant déjà certains des plus moches maillots au monde avec une moyenne de 11,7 pubs par maillot, transformant les footeux en panneaux publicitaires, a décidé de pousser le vice encore plus loin depuis plusieurs saisons. Partant du principe que les supporters de foot sont neuneus, les gars du marketing ont quand même sorti des tenues assez atroces, dont la troisième tunique du DFCO en 2016, avec un maillot incroyable, au dégradé orange et bleu foncé agrémenté d’un jeu de mikado en motif.
La polémique enfle cette année après la présentation d’un maillot jaune au PSG, qui sort de nul part et qui fait chialer les supporters. Pareil chez l’OM et Adidas qui pondent un maillot très simpliste et dénué de sponsor pour leur ultime collaboration, ou encore St-Étienne et son vert trop foncé, etc. Mais la palme revient quand même à Puma et Bordeaux, complices dans l’affaire du troisième maillot dégueulasse des Girondins l’an dernier, sorte de carte postale des monuments de la ville, qui récidivent cette année avec un maillot à dominantes noire et rose inspiré du surf. WTF? L’augmentation de la consommation de MDMA semble aller de pair avec la recrudescence de maillots chelou dans le football. CQFD.
De toutes façons, les supporters ne sont jamais contents et les clubs ont appris à se foutre royalement de l’opinion du public. Plus de maillots, c’est plus de ventes donc plus de thunes. Mais cette année, le DFCO et son équipementier Lotto ont quand même choisi de revenir à la raison, vers des modèles plus traditionnels : rouge, blanc, noir. Pas de bleu, pas de orange, pas d’autre quelconque couleur farfelue. Pourquoi s’emmerder à inventer des uniformes épileptiques alors qu’il est prouvé que le rouge et le noir, les couleurs historiques du club, provoquent la crainte dans l’esprit de l’adversaire ? Le DFCO a des tenues qui pèsent, c’est pas le moment de craquer à quelques saisons d’une qualif’ en Ligue des Champions, hein.
D’après les chiffres communiqués par le club dijonnais, il s’est vendu 2 000 maillots sur la saison écoulée, dont 70% de maillots domicile (le rouge, classique). On n’a pas obtenu les chiffres précis sur les ventes du troisième maillot mais il n’a pas dû s’écouler par camions puisque Lotto est revenu sur du traditionnel pour 2017/2018. Il faut dire aussi que le DFCO avait très peu porté son maillot orange l’an dernier, perdant avec sur la pelouse du FC Metz en février. Maintenant qu’ils sont débarrassés de ce poids, les Dijonnais vont peut-être remporter le championnat.
– Loïc Baruteu