Créer du beau par le vide, telle est la mission du graphiste d’aujourd’hui. Comment enrober le paquet pour le rendre désirable ? Comment éveiller la curiosité de celui qui n’en a rien à foutre ? Comment rendre l’événement unique et éternel ? La chance du spectateur : une image n’a pas l’odeur ni le goût de son contenu.

Tribute to Muse – Dijon (21)
La version discount de MIOUZE est dijonnaise. System D, notre Magic System à nous quoi. Ils sont super sympas et n’hésitent pas à se faire un peu de pognon avec la musique des autres. D’ailleurs c’est complet… Sur l’affiche officielle, le directeur artistique du projet aurait fait pression pour mettre une toile d’araignée derrière le groupe, « parce qu’on est pas des salopes de popeux ». Gaffe à la SACEM les gars, ça cogne.

 

Expo Photo-Club – Fontaine-lès-Dijon (21)
Soirée diapo au centre d’animation Pierre Jacques. L’agence de communication engagée pour gérer l’événement a prouvé son efficacité créative : mettre des couleurs sur les lettres du titre de l’expo pour faire plus joyeux. Dieu et le génie humain se trouvent dans les détails. Un portion de brioche et un petit muscadet (bien frais) vous seront servis le dimanche après l’expo. C’est bon pour la thyroïde.

 

Manix Party Tour – Besançon (25)
Culture toujours, avec un show très étonnant et un beau placement marketing : le célèbre DJ Arno Skali propose un mix sans les mains ! Une soirée gastronomique et gourmande manifestement. D’après le sponsor principal on peut éventuellement espérer entendre un petit Lalo Schifrin. Sens tes mains. Sens tes disques.

 

Army Club Party – Digoin (71)
Le service communication du club a le sens du business. La fesse ça fait vendre, mais la violence c’est tellement plus sexy. Tu vas t’en prendre plein la gueule gros ! 10€ avec consommation, c’est pas cher pour voir des morts en vrai. Rassure-toi, tu ne toucheras pas une arme à feu sans être complètement torché. Au pire, ferme un œil et fonce. 

 

Trail de Vessel (70)
Un visuel tonique avec un respect plutôt modéré pour les sponsors. Notons l’utilisation d’une belle photo du graphiste lui-même en plein effort. Le problème quand on laisse le design a un type qui a la grosse patate, vénère du trail, c’est qu’il a tendance à forcer un peu la dose sur la titraille. L’endorphine, c’est la meilleure des cames, frère !

  • John Duff