Le spectacle des troubadours dijonnais met le feu aux poudres entre France et Angleterre.

« On ne crache pas impunément comme ça à la gueule de la Reine ». C’est ce qu’a semblé dire en substance le porte parole d’Elizabeth II, Steven Bern, sur BFM et Dorcel TV hier soir en direct. En effet, les premières représentations du dernier spectacle des 26000 couverts, fameuse compagnie de théâtre ouachon dijonnaise, n’ont pas laissé insensibles les amoureux de la Monarchie outre-manche.

« Une honte », « Une atteinte à l’image de la Reine », « un crime de lèse majesté », « Pire qu’Hitler » peut-on entendre et lire dans tout ce que la perfide Albion compte de média. La teneur de l’affiche du spectacle est en effet vécue comme une véritable provocation par nos meilleurs ennemis qui je le rappelle, n’ont pas, eux, gagné la dernière Coupe du monde. Sur l’affiche en question, on peut voir un petit chien portant une couronne. « Qui peut croire qu’un chien est Reine d’Angleterre ? », nous demande Steevy Boulay, philosophe anglophile.

De plus, certaines scènes du véritable brûlot que constitue cette pièce laissent voire une reine tout de léopard vêtue et semblant ne pas être insensible aux charmes de jeunes filles dénudées. Ces détails et la longueur des kilts portés pendant les représentations constituent d’ailleurs la raison du succès du spectacle en ce moment dans la capitale des Ducs de Bourgogne.

La réponse de l’avocat des 26000 couverts, Maître Étalon, ne s’est pas faite attendre: « rien à branler », nous déclare-t-il dans un communiqué officiel. « Véro, elle est plus classe qu’Elizabeth, pis c’est tout ». Au sujet de la tentation saphique du personnage incarnant la reine ? « Le metteur en scène a dû confondre Queen et Queer, on ne peut pas lui en vouloir pour ça, il a eu 4 au bac en anglais ». Les 26000 couverts ne sont visiblement pas prêts à se laisser intimider : « De toute façon, on a l’armée avec nous, s’ils vont trop loin, on débarque et on envahit Douvres, qu’est qui y’a ?! », nous glisse P.N., metteur en scène dijonnais préférant garder l’anonymat pour protéger sa famille vivant au 16 boulevard Carnot à Talant (digicode 3126). « Avec ce scandale, on va faire du clic sur Facebook c’est tout bénef ». Un long combat judiciaire qui devrait se régler, n’en doutons pas, au bras de fer ou au shifumi.

Pour vous faire une idée précise de ce que la culture offre de mieux face à la tyrannie monarchiste, rendez-vous Halle 38 à Dijon jusqu’au 28 septembre pour la nouvelle création toute fraîche des 26000 : Véro 1ère, Reine d’Angleterre.

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  • Chablis Winston

Crédits photos : Christophe Raynaud De Lage.