Ce week-end, il se passait un max de trucs du côté de la côte de Beaune. Hormis les journées du patrimoine, il y avait aussi la Fête des fromages à Nuits-Saint-Georges, et le festival Volcan de Nuits. Faisant attention à ma ligne, j’esquive l’Epoisses et me dirige vers la deuxième édition du festival du Volcan. Prends ça, le livre dont vous êtes le héros.

Au niveau décorum, c’est simple, tu vois le jardin de ta mémé ? Tu y rajoutes des vignes qui entourent le site (s’il n’y en a pas déjà) et tu as le spot. Les plus médisants pourraient penser à la fête à neuneu avec un ersatz de License 4 prêt à fumer la sono à deux balles, hé bien ce n’est pas le cas du tout. Ici, les architectes d’AZCA (Atelier Zéro Carbone) qui organisent la sauterie ont adapté le spot aux petits et aux grands. On a même droit à une programmation des plus soigneuses et à un son aux petits oignons.

Photo : Sarah Yarmond

On peut tromper 1000 fois 1000 personnes…

La soirée commence avec Thousand, probablement le secret pop le mieux gardé de France actuellement. Stéphane et ses comparses écument les routes de France depuis un bon moment déjà. Après un album plutôt orienté Americana et forcément chanté en anglais, ils ont enchaîné avec un super disque sorti en 2018, Le Tunnel Végétal, cette fois-ci chanté en français, et qui fait irrémédiablement pensé à Bashung. Malgré un succès d’estime, le groupe n’est pas encore cantonné à des grosses scènes et ça fait plaisir de les voir, à la cool au fond du jardin. Apparemment un plaisir partagé par le groupe qui est plus que détendu et propose un groove parfait à l’heure de l’apéro.

Le changement de plateau nous laisse le temps de prendre la température du lieu occupé par une centaine de personnes, principalement des trentenaires et quarantenaires accompagnés par leur(s) progéniture(s). On comprend assez vite la pléthore d’installations pour enfants (projection cinéma, balançoire en forme de bateaux…). Tout est bon pour que les mioches lâchent la grappe à leur parents qui, eux, peuvent siroter les vins maison proposés par les viticulteurs partenaires de l’évènement.

Photo : Sarah Yarmond

North by Northwest

La soirée se poursuit avec les régionaux de l’étape : les Dijonnais de The George Kaplan Conspiracy poursuivent cette belle soirée en rajoutant le côté dansant des machines associé à leurs groove discoïde. Leur set impeccable créé à la suite de la sortie du disque Recollected memories cette année permet au public de se lâcher. La nuit tombe doucement sur le site et on regrette juste que les vignes derrière la scène ne soit pas éclairées pour profiter du spectacle.

Paye ton jardin

Pendant que le troisième groupe, Yosoy, joue sur scène, j’en profite pour discuter avec Emmanuel, l’organisateur du festival. Il me confie que le terrain sur lequel on se situe est destiné à accueillir sa maison. Ils ont pris un peu de retard de construction, et ont donc organisé un festival sur le spot à la place, logique implacable. A priori, l’année prochaine le festival aura lieu dans un autre endroit, c’est presque sûr. Charlotte, une autre organisatrice du festival s’en amuse : « ça ne pose absolument pas de problème, on a plein de gens qui nous ont proposé leur jardin ! ». Emmanuel l’affirme, « nous n’avons pas forcément envie que le festival deviennent un gros festival, ce format là nous convient très bien ». On confirme, nous, ça nous va parfaitement. Maintenant vous connaissez le bon plan pour l’année prochaine : Sparse, le routard mais en mieux.

  • Franck le Tank