Banana Pschit (« Banana » en hommage à la banane, le petit embout jaune au dessus de la bombe de peinture des graffeurs), c’est le festival d’art urbain qui repeint la ville de Dijon pour la première fois depuis le début du mois. Non, tu n’hallucines pas.

C’est le collectif le M.U.R. à Dijon qui a monté Banana Pschit fort du beau succès populaire du mur de la rue Jean-Jacques Rousseau, épaulé par Zutique Productions et les Tanneries. 

Le collectif le M.U.R., on vous en a déjà parlé. Ils ont réussi à amener officiellement le street art en centre-ville de Dijon via leur mur, quartier des Antiquaires. Pourquoi pas en foutre partout se sont-ils dits ? Et crois-moi qu’ils l’ont fait.

À Besançon, il y a le festival, très bon festival Bien Urbain depuis des années, mais à Dijon, ça a été plus compliqué… Dijon, c’est propre. Les pouvoirs publics hésitent à donner des couleurs à la « ville musée ». Alors on ne va pas bouder notre plaisir quand ils jouent le jeu, enfin. Street art, art contemporain urbain, etc. Tu l’appelles comme tu veux, mais les fresques ont investi la ville depuis une dizaine de jours. 

Y’a un max de graffeurs mais pas que. Des jams graffitis, des concerts, des expos, de la micro édition… Le QG, c’est la Ferronnerie en plein centre, et après, y’en a un peu partout. Pour voir le taff des artistes invités, il faut se trimballer, ça te fera pas de mal : en plein centre (rue des Godrans, rue de Tivoli, rue Rousseau bien sûr), aux Tanneries, à la Fontaine d’Ouche, aux Grésilles… Car le festival a bossé avec les commissions de quartier de la ville également.

De la grosse classe dans les artistes invités. Si tu t’y connais pas trop, je te dirais que c’est comme si t’avais Patrick Vieira, Jean Tigana, Benjamin Pavard ou encore Eric Cantona invités à un tournoi de foot dans ta ville. Différents styles, différentes générations : POCH, MANTRA, Stom 500, Sismikazot, Momies + May… 73 artistes présents en comptant les jams graffitis. Un joli bordel.

Le festival, c’est le temps de la création et il a déjà bien avancé. Ça se passe jusqu’au 25 octobre. Maintenant, les fresques vont vivre leur vie. Elles vont être visibles un bon moment sur les murs de Dijon. Mate cette carte, et va voir ! Il se murmure déjà qu’il y aura d’autres éditions, on reste à l’affût.

  • Chablis Winston / Photos : Arthur Guillaumot