Le festival chalonnais le plus branché renfile son tablier pour une 4ème édition. Du 4 au 8 octobre, Le Dancing People don’t Die propose des débats, des ateliers et de la musique, toujours plus de zik’. On en cause avec Sophie Bellamy et Adrien Guitton, responsables de programmation et de communication du festoche.

Autant te dire qu’il faudra annuler ton repas de famille ce week-end car c’est la 3ème édition Dancing People Don’t Die. Le truc avait envoyé du lourd l’année dernière avec des pointures comme Chapelier Fou ou encore Flore. Le principe du festival, c’est le lâcher-prise total, comme nous l’explique Sophie, la responsable de la programmation « c’est cette idée que la musique et l’endroit qu’on propose sont des exutoires, où les gens peuvent être comme ils sont et se lâcher complètement »

Pour ça, cette année, c’est rebelote avec un line-up de fou furieux : Marina Herlop, Mila Dietrich pour Dark n’Stormy ou encore Ultra Moule. Ça défonce autant que la sauce marinière.

Et en plus, tu l’auras remarqué, mais les trois que j’ai cité sont des artistes féminines en plein essor. Le festival est attaché à évoquer la question de la représentation des femmes dans le milieu culturel, encore très mascu. Sophie nous en parle : « on défend beaucoup la place des femmes dans les musiques actuelles. On montre au public féminin qui hésite encore à s’engager que c’est possible et d’ailleurs qu’on n’est pas forcément bassiste ou chanteuse sur scène, les métiers techniques dans la culture ne sont pas réservés qu’aux hommes. »

« La musique et l’endroit qu’on propose sont des exutoires, où les gens peuvent être comme ils sont et se lâcher complètement. »

Pour évoquer tout ça, le festival propose une séance de débat le samedi 8 de 14h30 à 17h autour de deux questions : « la pratique musicale a-t-elle un genre ? » et « peut-on encore draguer en 2022 ? », à l’Espace des Arts de Chalon.

Bah oui, car le festival a investi pas mal de lieux. La majorité des concerts se passent à La Péniche, lieu géré par l’association Mosaïques depuis 99, juste au bord de la Saône. À l’occasion du festoche, elle s’est un peu étendue : « Le CNAREP (Centre National des Arts de Rue et de l’Espace Public) nous met à disposition toutes les salles qu’il y a autour de La Péniche et c’est un site, avec la déco faite par l’asso de Chalon Club Made, qui permet un peu de perdre le public et de le surprendre comme on le fait à chaque coin de salle ». Comme le dit Adrien, « on essaie de collaborer de plus en plus en s’exportant hors les murs, y’a pas mal de choses qui se passent dans des maisons de quartier, pour que ce soit un rendez-vous fort dans Chalon ».

L’opening du festival c’est aujourd’hui, le mardi 4 octobre au Conservatoire, avec Marina Herlop : « C’est une proposition particulière. Ce qui nous fait plaisir dans ce genre de programmation, c’est l’occasion de réunir le public habituel du Conservatoire et le public de La Péniche », nous tease Sophie. La promesse ? Un univers électro et piano singulier et une voix cristalline accompagnés de visuels travaillés, ça vaut le détour.

Le conseil de l’orga ? Faut foncer voir La Jungle, un groupe punk, je cite Sophie « c’est plus difficile à définir qu’à danser ». Ça, c’est le samedi 8 à 22h à la Péniche.

Et ce qu’est énorme, c’est qu’on te fait gagner deux places pour le 7 et deux places pour le 8 ! Pour ça rien de plus simple, tu tapes ton meilleur commentaire, en précisant la soirée où t’es dispo, et puis tu croises les doigts jusqu’à en avoir une entorse.

Texte : Paul Dufour // Photos : DR