L’indie Day c’est la célébration de la musique indépendante à Dijon. Vous aviez kiffé les deux précédentes éditions ? Ça tombe bien, La Vapeur remet le couvert cette année en voyant encore plus loin, plus long, plus fort. Deux jours de concerts au lieu d’un, le 25 et 26 novembre, avec des artistes qui envoient la sauce. On te fait une petite mise en bouche avec un TOP 5.

Diamond Dog

Le quatuor dijonnais, en résidence la semaine prochaine à La Vapeur, en a dans le capot. Après avoir fait la première partie de Whoebe en mars, les voilà remis à l’honneur pendant ces Indie Days. Yann Rivoal, directeur de La Vapeur et programmateur de l’Indie Day, nous en parle : « c’est un peu les locaux de l’étape et donc ce sera le bon moment pour qu’ils se lâchent, et qu’ils côtoient d’autres groupes. » On profitera d’un rock aux multiples influences : on reconnaîtra des allures de The Cure, David Bowie, qui a inspiré le nom du groupe, ou encore plus surprenant, le chanteur des Diamond Dog, Anthony Bellevrat, dit Antho, se dit inspiré par Schubert et Franz Liszt. Comme quoi entre ton cousin punk et ta grand-mère catho, il n’y a qu’un pas, et c’est Diamond Dog.

Zombie Zombie

Un trio, une fusion entre les batteries de Cosmic Neman et Dr Schonberg et le saxo d’Etienne Jaumet. Des inspis venues tout droit des seventies, avec des instants très électroniques, pour un krautrock assez cauchemardesque. Oui, car les années 70, c’est aussi la décennie qui marque les débuts de l’idole commune des trois artistes, John Carpenter, à qui ils ont consacré un EP « Zombie Zombie Plays John Carpenter ».  Une musique infusée des meilleures BO des films qui ont traumatisé ton toi prépubère. « C’est le groupe qui a le plus de kilomètres au compteur, et pourtant ça ne s’entend pas dans leur musique. Curieusement, ils ont signé leur premier album chez Born Bad comme leur dernier, ils restent de grands enfants », nous dit Yann.

TH Da freak

TH Da Freak, c’est 5 chouettes bordelais aux bons looks de rockeurs indés : vestes en velours ou en jean, au choix, des cheveux qui cachent bien les oreilles, aux couleurs de l’arc-en-ciel si possible. Un style nineties grunge pour une musique plus si garage que ça. Dans leur dernier disque, Coyote, les styles s’enchevêtrent et laisse apercevoir une facette méconnue du groupe, pour notre plus grand plaisir. Un groupe excellent à découvrir en live.

Gwendoline

Gwenoline, c’est Pierre et Micka, deux rennais qui ont cassé le game avec leur premier album « Après c’est gobelet ». Leurs paroles sont errantes, elles nous racontent les tribulations de deux artistes parfois j’men foutistes, qui nous entraînent dans leurs trips : « y’a un côté un peu branleur avec beaucoup d’autodérision, donc ça fait pas poseur », ajoute Yann. Parfois presque slamées, les histoires qu’ils nous racontent sont dignes de vos lendemains de soirée les plus difficiles où les souvenirs sont un peu flous : « Ils empruntent beaucoup à une culture rock, mais avec quelque chose de très moderne, avec des influences électro, hip-hop », explique Yann. Tout ça avec un fond sonore qui prend par moment le dessus sur des paroles avalées ou distordues. Une musique qui explore les possibles au fil des minutes, des prods répétitives qui créent un univers cold wave hypnotique.

Miët

Le pari de Miët, alias Suzy LeVoid, c’est de jouer du rock en solo. L’ancienne membre de MellaNoisEscape est cette fois-ci l’unique sur scène, entourée de toutes ses machines et ses guitares. À coups de pédales de looper, la nantaise crée des boucles qu’elle enrichit à mesure que se déroule sa performance frénétique. Une montée en puissance impressionnante et une proposition assez unique. Pour Yann, c’est aussi le moment de montrer que le rock, c’est pas qu’un truc de mascu : « c’est bien que ce ne soit pas qu’une programmation d’hommes, faite par des hommes pour des hommes. La présence des femmes est importante, car le rock s’ouvre, mais moins rapidement que d’autres genres musicaux. »

À côté de ça, Yann te conseille de ne pas louper Mad Foxes le vendredi et Borja Flames le samedi. Qu’une chose à faire, prendre ta place. À moins que… bah ouais, on te fait gagner 2 places pour la soirée du samedi !

Balance un commentaire juste en dessous cet article pour tenter de gagner deux places !

Texte : Paul Dufour / Illustration : Benjamin Moutte