Depuis 10 ans déjà, on peut observer l’imposant bâtiment du FRAC Franche-Comté trôner fièrement le long du Doubs. Une création de Kengo Kuma, qui prend vie grâce aux danseurs, cyclistes, flaneurs tout autour. In situ, on y retrouve régulièrement des expositions qui permettent aux férus d’art contemporain, comme au plus noobs d’entre nous, de découvrir des oeuvres de la collection, habilement rassemblées. L’expo anniversaire, intitulée sobrement Les Figures du Vide, regorge, contrairement à ce que laisse entrevoir son appellation, d’oeuvres incroyables. Petit tour du proprio.

Alors pourquoi parler de vide, quand on possède une collection aussi importante que celle du FRAC Franche-Comté ? Pour répondre il faut revenir un peu en arrière et comprendre que lorsqu’on passe la porte du FRAC, il est souvent question du temps, d’espaces, de mouvements… Une fluidité qui respire par tous les pores du bâtiments et qui permet une modularité du lieu. À la manière de l’oeuvre de Robert Breer, et son « blob » se déplaçant au ralenti dans le hall principal. Une figure réconfortante, que l’on a envie de serrer dans ses bras (et qui est bien plus stylé que ton aspi de type rumba).

Float, Robert Breer

Après cette figure réconfortante, changement d’ambiance radicale avec l’oeuvre de Ryoji Ikeda, artiste sonore et visuel japonais, bien connu pour ces oeuvres totalement immersives. Si vous ne connaissez pas ; on peut situer l’oeuvre entre un code-barre grandeur nature, et un passage piéton bien psyché. Une oeuvre visuelle et sonore crée pour l’ouverture du FRAC, il y a 10 ans, et vivement déconseillée aux épileptiques (mais truculente pour tous les autres).

Test Pattern n°4, Ryoji Ikeda

À l’étage, attendez-vous à transpirer avec l’oeuvre de William Forsythe ; surtout si les agrès et autres anneaux sportifs n’étaient pas votre fort en cours de gym. Qui aurait pensé qu’il pourrait transpirer un jour dans un centre d’art contemporain ? En tout cas, on vous met au défi de traverser l’intégralité de la pièce (on a lamentablement arrêté à mi-chemin).

The Fact Of Matter, William Forsythe

On ne vous en dit pas plus sur les autres oeuvres installés pour ce menu anniv au FRAC, puisque vous aurez amplement le temps d’aller voir ça IRL. L’exposition se terminant le 29 octobre, aucune excuse pour ne pas travaillez ses ischios jambiers, ou tout simplement tester son vertige avec les figures du vide.

Texte : FLT // Photos : DR FRAC