Pour la 2ème édition du festival de musiques contemporaines : Souffle ventile aux quatre coins de Dijon du 3 au 11 février. L’immanquable festival organise des concerts tous les jours, mais aussi des rencontres artistiques, des expositions et des rendez-vous inouïs.

À la manoeuvre on retrouve les sémillants ici l’onde, anciennement Why Note, aka les spécialistes de la musique contemporaine à Dijon. Ici, la majorité des artistes programmés travaillent d’ailleurs directement avec Ici l’onde, puisqu’ils sont bien souvent co-producteur de leurs créations ; de la conceptions à leurs éclosions finales. On en retrouve partout à Dijon : à La Vapeur, au Consortium Museum, aux Ateliers Vortex, à Un Singe en Hiver, à La Menuiserie et dans les rues de la ville. Cette année, Souffle à en prime le plaisir d’inaugurer la toute nouvelle salle Triangle de l’Opéra.

Souffle, c’est comme goûter une nouvelle recette sucré/salé et être agréablement surpris par un mélange d’ingrédients qu’on connaît déjà. Là, c’est la découverte de nouveaux univers sonores à partir de styles et instruments connus qui fusionnent. Ça donne naissance à des environnements auditifs et artistiques créées à partir de la musique, l’écriture, l’improvisation, la performance et les arts visuels. Le projet est de proposer une expérience à ressentir, via nos perceptions, émotions et sensations. Les performances jouent avec nos sens via ambiances sonores, jeux de spatialisation, lumières, le tout pensé pour envahir l’espace et vivre l’expérience au max.

Le renouvellement créatif, c’est le mot d’ordre du festival : repenser et se réapproprier les genres, l’art, les œuvres, les structures, les outils. Des musiques contemporaines à la noise, c’est un grand écart musical pour casser les codes : Claquettes amplifiées (!), performances plastiques, chorégraphie, récital de piano, musique déformée par un arc électrique, vous ne pourrez qu’être surpris. Le festival se veut volontairement hors des rails pour montrer des choses qui sortent du schéma de l’industrie musicale habituelle. D’ailleurs, le festival permet aux spectateurs d’appréhender les performances sous un autre angle : plus intime, avec plus de proximité, ce qui casse la barrière du cliché des “musiques expérimentales intimidantes, élitistes et difficilement accessibles.” selon l’équipe d’Ici l’onde. Le public peut échanger avec l’artiste à la fin de chaque prestation, et créer un réel lien personnel avec. Les musiques contemporaines, souvent associées à la bizarrerie, perdent petit à petit ce préjugé avec la transparence et la proximité. Il faut être assez ouvert d’esprit, curieux pour se laisser perturber dans son écoute et parfois dans des endroits insolites.

Le festival évoque aussi des sujets importants, comme la rencontre “Les Visualités du Sonore”, organisée dans le but de rendre accessible l’art musical aux personnes sourdes et malentendantes. Cet échange imaginé avec le public permet de réfléchir aux actions que l’on peut mettre en place afin que les personnes malentendantes puissent accéder à la scène artistique et aux œuvres, que ce soit spectateurs ou artistes. C’est également une façon de prendre connaissance des attentes, besoins spécifiques et de ce public.

Souffle, c’est comme une surprise les yeux bandés : on sait qu’on va quelque part, mais on ne sait pas ce qui nous y attend exactement. Alors venez y faire un tour pour le découvrir  !

Bonus : À gagner, 2 pass pour l’intégralité du festival !  Pour en profiter, commentez cet article sur notre site.

Texte : Lieutenant Dan // Photos : Ici l’onde