Un groupe qui pèse dans le milieu du béton armé ! C’est pas moi qui le dit, mais le groupe lui-même en guise de biographie. Le quatuor, originaire de Besac’ city, ouvre son premier EP avec un orgue piqué à l’église Saint-Pierre, et un cantique : « Dieu est venu chez moi ». Entre la bétonnière et le Missel, on peut dire que Truelles est balèze pour brouiller les pistes sous la terrasse façon Xavier Dupont De Ligonnès (Easy one : catho + terrasse = XDDL).

Cet EP, c’est un peu une boîte de Quality Streets chez ta mamie ; des sujets bien cinglants qui collent aux dents, voire parfois complètement zinzin. Dans Mon mari, la narratrice nous présente Jean-Pierre, son nouvel époux, qui s’avère être nazi (une croix gammée sur la fesse en atteste). Dans Lbd et parpaings, on aime beaucoup : « Il ne faut pas juger un CRS à son coup de matraque », habile. Truelles c’est un mix de musette et de guitares musclés, comme si Pascal Sevran shreddait avec la gratte de Van Halen.

Le premier EP, Otary Club est dispo sur toutes les plateformes ! On vous conseille d’aller écouter ça, au printemps, pendant vos travaux de terrassement.

Texte : FLT // Photo : Axel Desplanches