Chaque début de semaine, on vous propose notre sélection télé. Parce que rester chez soi et ne rien branler, c’est quand même un excellent programme aussi. Mieux foutue que Télé 7 Jours et
plus coquine que TV Magazine, cette chronique vous guidera à travers les meilleures chaînes de votre bouquet. Votre cerveau nous dit merci.


LUNDI 08/02

GoalOfTheDeadCiné+ frisson à 20h45 – Goal of the dead (1ère et 2ème mi-temps)
La bizzarerie cinématographique de la semaine. Une parabole qui mélange foot et zombies. C’est l’histoire d’un match de foot de championnat, simple formalité pour l’équipe championne : l’olympique de Paris, qui se déplace chez le petit Poucet provincial : Capelongue. L’occasion aussi pour l’enfant du pays, Samuel (interprété par Alban Lenoir, notre Robert de Niro dijonnais) de revenir jouer à Capelongue, contre ses copains d’enfance. Mais de manière mystérieuse, une infection digne de la rage contamine l’équipe de Capelongue puis tous les habitants du petit village qui se transforment en zombies ultra-violents et dégénérés, un peu comme des supporters ivres morts (une forme de zombiisme comme une autre) du PSG. L’enjeu du match change du tout au tout, puisque l’objectif n’est plus de gagner mais de survivre…

MARDI 09/02

VerdunARTE à 20h55 – Verdun : ils ne passeront pas !
« Ils ne passeront pas » gueulait le général Nivelle à ses troupes à Verdun en 1916. Ce slogan est un raccourci aussi bref que la réalité qu’il représente est monstrueuse : la bataille de Verdun fut une boucherie immonde. Dix mois d’enfer pour la bataille la plus longue, la plus sanglante et la plus absurde de la Grande Guerre, avec en quest l’introduction du lance flammes pour réchauffer le massacre. Mais finalement, les allemands ne sont pas passés. Cocorico. Mais pas de quoi être fier. Plus de 600 000 morts de part et d’autres. Ce slogan sera espagnolisé durant la guerre civile d’Espagne : No Pasaran devient le mot de d’ordre des républicains contre les salauds de Franco. Qui ont malheureusement réussi à passer.
Mais c’est une autre histoire.

MERCREDI 10/02

Ninja-2D17 à 20h50 – Ninja 2
Depuis que sa femme enceinte s’est faite buter, Casey Bowman a décidé de ne plus faire confiance à personne. Faut dire aussi, c’était brutal : Etranglée au fil barbelé. Mais Casey a une piste : Goro le sinistre baron de la drogue, qui inonde les rues de méthamphétamine mortelle fabriquée dans la jungle birmane. Alors Casey n’a plus qu’une seule solution : pousser ses facultés de combat au maximum, jusqu’à pouvoir utiliser une technique de méditation profonde qui lui permet de simuler sa propre mort. A ce moment du film, l’amateur du cinéma d’action trépigne sur son canapé, car il sait que les méchants vont se rendre compte qu’ils ont fait les cons avec le mauvais mec. Trop tard pour eux : Casey est redevenu un guerrier invisible, le ninja 2. C’est parti pour une raclée mémorable.

JEUDI 11/02

ethnie_tibetain

Planète+ à 21h50 – L’atlantide, origine de la race aryenne
Le jeudi c’est aussi nazi, et cette semaine, c’est façon Tintin au Tibet.
Ernst Schäfer était biologiste et ornithologue. Et considéré en Allemagne comme un spécialiste du Tibet. Ca tombe bien pour lui puisqu’Himmler était persuadé que le Tibet abritait les descendants d’une «race» ancienne disparue. Celle des fondateurs de la première civilisation de l’histoire de l’humanité : l’Atlantide. Himmler a donc envoyé Schäfer au Tibet avec une expédition chaperonnée par les SS. Un des objectifs aurait été de collecter des preuves prouvant que ces Aryens, supposés supérieurement intelligents, étaient les ancêtres des Allemands. Difficile de parier un kopek sur la victoire allemande quand tu vois les préoccupations délirantes d’Himmler. Il suffit en effet d’observer le Tibétain moyen : Brun, les yeux bridés, 1m60 en moyenne, gringalet chétif… Pas grand-chose à voir avec le grand blond baraqué aux yeux bleus vanté par l’idéologie nazie. La guerre était perdue d’avance.

VENDREDI 12/02

John Rambo, c'était pas sa guerre

Ciné+ Premier à 20h45 – John Rambo
Nous sommes en 2008, 26 ans après Rambo 1. Notre vétéran préféré du Viêt-Nam est fatigué. Oublié de tous. Blasé, désabusé. Et le voilà tranquillement planqué en Birmanie où il se retrouve embarqué dans une guerre qui n’est pas la sienne. Obligé de sauver une poignée de trouducs hippies bisounours chrétiens venus apporter la paix du christ, et qui imaginent faire ça sans fusils mitrailleurs. Mais John Rambo tient toujours la route et défonce tout sur son passage. Probablement un des 4 cavaliers de l’apocalypse. Et puis il y a la voix française de John Rambo : Alain Dorval, grâce à qui la VF est très largement supérieure à la VO, ce qui est très rare. Il sait faire traîner sa voix comme il faut et donner une épaisseur dramatique incroyable lorsque tout semble perdu. On en écoute un petit extrait, dans lequel John Rambo résume comme personne la place du mercenaire dans le monde, alors qu’il est coincé dans une réunion un peu compliquée avec ses collègues mercenaires.

A noter que ses réflexions (très profondes) fonctionnent à peu près dans n’importe quel domaine professionnel. Pensez à les replacer dans vos réunions foireuses. Rambo, cet homme Universel !

– Nicdasse Croasky