Présent dans le paysage culturel depuis plusieurs années, le Festival MV a lieu habituellement 3 jours courant mai à Dijon. Pour ceux qui ne connaissent pas ce grand raout, c’est le garde-fou des groupes indépendants de tout poil. En plus de cette programmation musicale atypique, le festival tient à cœur de défendre les arts visuels à travers des expositions ou encore des projections.

Cette année, COVID oblige, MV, comme beaucoup de festivals, se réinvente à travers une programmation éclatée tout au long de la fin d’année. Même si quelques dates sont déjà passées, voici un aperçu, non exhaustif,  de ce que vous pourrez voir dans les semaines à venir si vous êtes à Dijon et dans les alentours. Si certains noms ne vous disent rien pour l’instant : c’est normal ! Le flair du programmateur de la structure, Boris Ternovsky, nous emmène toujours vers des contrées inconnues qui sont souvent, le « next big thing » de demain. À vos agendas !

18 juin – Charlène Darling – Consortium Museum

Un concert dans la cour du Consortium Museum, ça vous est pas arrivé depuis combien de temps ? Bien trop longtemps, j’en conviens. Retour en force ou plutôt en douceur avec la pop de Charlotte Darling. On vous rassure, on est sûr de la pop tout sauf mièvre mais plutôt sur une approche complètement expérimentale par une artiste qui bricole un son avec un brio incroyable. Ça vous changera du fils de la voisine, soit disant génial, qui ne vaut pas un clou à la kermesse de l’école.

2 juillet – Glitter – Péniche Cancale

La Péniche Cancale a pris ses quartiers d’été depuis début juin et ça fait du bien de profiter de la programmation pléthorique du spot. Cet été, un bon nombre de DJ féminines prennent possession des manettes dans le cadre du dispositif Blonde Platine. DJ Glitter, originaire du Maroc vient dans ce cadre nous faire danser… En distancié of course. Les visiteurs de la Péniche seront forcément galvanisés par l’ambiance survoltée et le côté oriental de l’affaire. Friday Night Fever.

7 juillet – Totorro & Friends – Atheneum

Vous vous rappelez de Totorro ? Ce groupe breton qui nous a fait (re)tomber amoureux du math-rock avec leurs deux disques super énergiques. Ils reviennent avec un concept, plus qu’un concert puisque ce sont des membres originels de Totorro, accompagnés de leurs copains, qui viennent poser de la musique sur un cartouche incroyable, un pionnier du jeu vidéo d’aventure du début des années 90 : Another World. Avis au geeks et aux nostalgiques, ce concert sera dantesque, un peu comme quand t’avais fini Mario 64 avec les 120 étoiles pour la première fois.

8 juillet – Bryan’s Magic Tears – Consortium Museum

Le groupe parisien biberonné à la shoegaze (style de musique noisy où les guitaristes avaient l’habitude de mater leurs pieds sur leurs pédales d’effets quand ils jouaient ndlr) et à Jesus and the Mary Chains arrive, après moult péripéties, à Dijon. Signé sur l’excellent label parisien Born Bad Records, les copains du Villejuif Underground ont comme mot d’ordre de se la jouer à la Phil Spector. C’est à dire de balancer un gros mur du son pour un plaisir maximal. Au programme, guitares fuzz pour garçons et filles sensibles. Abrasif et beau à la fois, un peu comme ton premier chagrin d’amour.

8 août – Ben Shemie – Église Saint-Philibert

Échappé de Suuns, le Canadien explore des environnements soniques assez zinzins. L’expérience promet d’être grandiose dans cet environnement de l’Eglise Saint-Philibert. Je vous donne le tableau : une église romane du 12ème siècle, vide et majestueuse qui n’accueille qu’une poignée de personnes tous les ans. On a hâte de confronter les deux, pour une belle promesse de l’été. Bien mieux qu’un demi-pêche et un Rapido en terrasse.

Retrouvez la programmation complète du festival ici : https://www.facebook.com/festivalmv/

Frank le Tank // Photo : Affiche de l’édition 2021 par Atelier Tout va Bien