Les six Nantais d’INÜIT posent leurs valises ce soir à La Vapeur de Dijon, et demain au Moloco à Audincourt. C’est pop, c’est planant, c’est cool ! A l’affût, on a profité de leur passage dans la région pour leur poser deux-trois questions.

 

Ça vient d’où le projet INÜIT à l’origine ?

A l’origine, on est six personnes qui se connaissent depuis plus de 10 ans. On a monté le groupe il y a 3 ans, c’est un bon délire de potes d’enfance !

On croit toujours qu’il faut venir de Paris pour percer, mais pas forcément. C’est quoi votre force à vous en tant que Nantais (à part les crêpes et le petit mouzillon) ?

A Nantes, on est plutôt bien lotis parce que les salles de repet’ ne sont pas trop chères. L’atmosphère est plus cool, moins stressante. Après, plus on avance dans le projet, plus on se rend compte qu’il y a quand même un truc central dans le fait de monter à Paris. Peut-être un passage obligé pour les artistes… ?

Votre premier album est sorti le 12 octobre. C’était pas trop le bordel pour arriver à composer et écrire à six ?

C’était extrêmement compliqué ! Tout un process pour arriver à se comprendre… ça a nécessité pas mal de temps, beaucoup d’amour et de patience, de l’écoute, de l’entraide… Le plus dur et le plus intéressant, c’est quand même quand on arrive à tous se mettre d’accord, c’est le but ! L’idée aussi derrière ce fonctionnement, c’est de faire primer le groupe sur l’individu, et c’est tout l’intérêt d’être à six ! Si l’un de nous faisait de la musique solo, ou s’il en manquait un au groupe, ça ne serait plus pareil. C’est ce mélange de six identités qui est important !

Vos musiques sonnent assez « pop », et encore vous êtes assez difficiles à cerner du fait de la diversité et la recherche de vos compos. Comment vous aimez définir votre style ?

Même nous on a du mal à le définir, dans les grandes lignes un mélange pop/électro/rock. On adore les voix et les envolées, mais à côté de ça on adore aussi la techno et des trucs « sans parole ». On a aucune limite de style, mais c’est vrai que dans l’ensemble ça serait plus pop/électro.

Vous privilégiez complètement le live sur scène au reste (album, clips, promo). C’est assez étonnant chez un « jeune » groupe. C’est pour se la jouer hipster et pas faire comme les autres ?

Peut-être qu’on est juste des hipsters en fait aha ! Blague à part, il faut qu’on aille sur scène parce qu’il n’y a que là qu’on est bien. Enregistrer l’album ça a d’ailleurs été un gros défi, genre d’être enfermé pendant des heures… On vient du live, on s’y sent bien !

Vous vous retrouvez dans la nouvelle scène pop française ? Ou vous avez envie de faire votre truc tranquille Émile ?

On veut pas faire la musique juste pour faire de la musique, et on se pose ces questions-là. Mais on cherche pas trop à rentrer dans une tendance, et de toute façon on peut pas justement du fait des diversités des styles dans le groupe. Par contre, le retour au chanté en français est intéressant à observer. D’ailleurs, le dernier album de Flavien Berger est incroyable.

Vous avez été repérés par Les Transmusicales et Les Inouïs du Printemps de Bourges pour ne citer qu’eux. Vous encourageriez les jeunes groupes à se tourner vers ces dispositifs ?

Oui et non. En vrai ça dépend du projet, il faut se poser la question de ce qu’on veut faire, là où on veut aboutir avec son projet musical (qui on est, ce qu’on veut faire et ce qu’on veut dire). Je ne vais pas te mentir, ça aide beaucoup, mais c’est pas un impératif. Avant tout il faut que le projet ait du sens et surtout, que tu fasses un truc qui te plaise.

  • Propos recueillis par Cyrille Pichenot

 

D’ailleurs, on te fait gagner deux places pour leur concert au Moloco (Audincourt) ! Pour participer au tirage au sort, il te suffit de laisser un commentaire sous l’article. Le gagnant sera contacté par mail. Et pense à regarder tes indésirables/spams au cas où !