Le 11 mars prochain au grand Kursaal de Besançon y’a une conférence sur l’alimentation. Pour cette première édition, on va te parler du bien manger. Au programme de la journée : échanges avec le philosophe Gérard Guièze invité par le CCAS, débats, intervention vidéo du chef-cuisinier Thierry Marx et remises du prix de l’innovation sociale «Lundisociable » du CCAS et du prix au gagnant de la Battle Food. De 13h30 à 21h. Et OUI il y aura une dégustation. Pour l’occas’, on a rencontré la directrice solidarité du CCAS Virginie Poussier, avec qui on a discuté innovation, circuits courts et panais.

Ce projet de forum de l’innovation sociale est avant tout une volonté de faire changer les choses, peut-être les comportements des consommateurs en l’occurrence. Qu’est-ce qui vous a poussé à créer une manifestation sur le thème de l’alimentation ?

L’idée c’était de mettre en lumière l’innovation sociale à travers différents thèmes. Cette année, le thème qui a été sélectionné était l’alimentation. Besançon est une ville porteuse d’innovation depuis plus d’une centaine d’années. Et Aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’on fait d’un point de vue local voir national pour que ça s’améliore ? Pour cette conférence l’enjeux c’était de savoir comment peut-on manger sain sans avoir à payer trop cher, notamment pour les personnes qui ont un faible revenu.

Vous avez aussi organisé des battles de cuisine en lien avec cette conférence, comment ça s’est passé ?

Très bien. Ça s’est passé dehors dans des petits Food truck. Pour l’organisation de ces battles, les participants avaient un temps limité. 1h30 pour faire leurs courses et réaliser les plats. C’était sympa de voir le côté challenge et le côté solidarité. Il y avait une sorte d’entraide, avec la bonne humeur. On a vu différents publics ; des amateurs aux professionnels. Pour la finale c’était dans les locaux de Cuisine mode d’emplois de Besançon. C’est une école crée à l’initiative de Thierry Marx pour aider des personnes à trouver un emploi dans le monde de la gastronomie. Le garçon qui a gagné, Baptiste, a été retenu car c’était le premier concurrent à faire aimer des aliments de saison à des enfants. Les internautes avaient également le droit de voter par rapport à la photo et à la recette réalisée.

Pour ce forum, vous avez eu l’idée de créer des battles food avec diverses thématiques : circuits courts, lunch box, petits budgets et pour les kids. Pourquoi ces choix ?

Tout en rappelant la problématique, à savoir comment bien manger sans avoir à dépenser beaucoup. L’objectif était de voir comment on pouvait décliner cette idée en plusieurs thématiques. Manger sain c’est aussi manger des fruits et légumes de saison. Par exemple, en hiver comment faire manger du panais aux enfants ? Pour ce qui est de l’idée de la lunch box, en général pour manger le midi, on prend des produits déjà préparés, pas toujours de bonne qualité. Du coup, avec cette thématique on a voulu mettre en avant la facilité de cuisiner. Enfin pour le circuit court, on voulait montrer que cette thématique était essentiellement en lien avec le développement durable, on voulait valoriser des produits locaux et de saison à nouveau.

Pour la finale on a choisi une autre thématique : il s’agissait de réaliser un plat 0 déchets.

Quelles sont les noms d’associations de circuits courts Bisontines que vous avez envie de mettre en valeur ?

C’est un forum que l’on a voulu interactif, c’est-à-dire que l’on attend des participants qu’ils échangent, peut-être même qu’ils proposent leurs idées dans un premier temps. Sinon bien-sûr on peut parler de l’association le Jardin de Cocagne, c’est une association qui s’occupe de personnes en difficultés professionnelles. Elles réalisent des productions maraîchères comme des paniers avec des fruits et légumes de saison. Les Banques Alimentaires qui fournissent une grande partie des aliments aux associations de circuit court bisontine. Le directeur de la cuisine municipale, Jean François Rousseau qui sera également présent le jour de la conférence. Il conçoit des nombreux plats différents dans les crèches, les maternelles et les écoles de la ville de Besançon. Il veille à ce que les élèves ne mangent pas deux fois le même plat dans l’année. Sa mission est d’éveiller les enfants au goût, tout en leur faisant manger des aliments de saison, épicés ou en sauce. Il y a aussi le Food Truck D’Amiens. Pour éviter le gaspillage, ils cuisinent les produits que les gens n’achètent pas tout en les préparant sous une autre forme. Le goût des autres, c’est une association de migrants qui cuisinent avec leurs habitudes de cuisine, leurs richesses gastronomiques. Ce groupe de personne vise à utiliser la cuisine comme levier d’insertion professionnel. A travers ces nombreuses associations, on peut voir la cuisine autrement.

  • Alice Capezza